Métier de précision et de rigueur, la profession de patronnier demande de vraies techniques de traçage et de gradation. Faisant partie des métiers possibles à l'issue du CAP Mode, le patronnier est le garant d’un patron bien défini, aux mesures parfaitement calculées selon la pièce à créer. Ce dernier s’appuie sur le travail d’un modéliste et de ses croquis, ou sur un cahier des charges en reprenant les indications données.

Métier | Qualités requises | Evolutions et salaire

 

 

1 - En quoi consiste le métier ?

Être patronnier, c’est s’appuyer sur un croquis ou des exigences données afin de définir un patron. Le patron est alors réalisé dans un premier sur une base en carton ou sur papier. Le professionnel crée alors cette base sur des mensurations standards, puis va la décliner en précisant les mesures pour les différentes tailles qui seront créées.

Le patronnier est autonome sur la réalisation de son patron :

  • Il se base sur un modèle donné ;
  • Il définit les découpes à réaliser sur le support dédié ;
  • Il estime la matière nécessaire pour la pièce à créer ;
  • Il décline le patron en différentes tailles ;
  • Il s’assure que le patron est réalisable ;
  • Il vérifie que le patron est conforme au modèle souhaité ;
  • Il définit les étapes de fabrication du vêtement.

La profession de patronnier est accessible après un diplôme de la branche, dont un CAP Métiers de la Mode, puis d’une formation complémentaire en patronnage.

 

 

2 - Quelles sont les qualités nécessaires ?

Le métier de patronnier demande de la vraie rigueur et une aisance dans les chiffres. Dans l’industrie, les mesures prises par le patronnier sont ensuite appliquées à toute une série de production : l’erreur n’est pas permise ! Un vrai travail est réalisé autour de la gradation des patrons de vêtements et fait partie des points majeurs du métier de patronnier.

Aussi, c’est parfois un travail de fourmi que doit réaliser le patronnier, où l’enjeu est de taille : une bonne résistance au stress est donc primordiale ! Faire preuve de calme et de minutie est requis pour le professionnel, devant être capable de gérer toute situation d’urgence dans la production.  

Une bonne capacité d’adaptation est conseillée à toute personne souhaitant intégrer la profession. Selon l’employeur, le patronnier peut être amené à créer des pièces similaires et uniques toute l’année ou, au contraire, avoir une collection diversifiée et des demandes variées d’une semaine à l’autre. Le travail est loin d’être routinier et redondant : le patronnier doit pouvoir tenir la cadence ! 

Enfin, une bonne connaissance technique et manuelle est essentielle. Les méthodes de découpe et de graduation sont d’ailleurs concentrées dans la formation du patronnier, reprenant également les bases d’un CAP lié aux métiers de la mode.

 

 

3 - Evolutions de carrière et salaire

En termes de carrière professionnelle, le métier de patronnier ne permet pas de grandes possibilités d’évolution. Le métier de modéliste est l’une des débouchés accessibles. Toutefois, un patronnier peut choisir de s’orienter vers un atelier de production ciblé sur la création d’une gamme de produits en particulier. Le plus formateur reste d’intégrer un atelier aux fabrications diverses afin de s’orienter par la suite vers un domaine plus spécifique.

Comme salaire mensuel, un patronnier peut espérer un salaire d’environ 1 600 euros bruts mensuels à ses débuts. Après plusieurs années, le professionnel peut espérer voir son salaire aller de 2 000 euros à plus de 2 500 euros bruts mensuels en tenant compte de divers facteurs :

  • La technique de découpage utilisée ;
  • La capacité à créer des patrons dans de courts délais ;
  • La création de patron pour de grandes maisons ;
  • Le travail de matières délicates ;
  • Les horaires de travail ;

De nombreuses particularités peuvent entrer en compte dans la négociation du salaire, mais aussi la formation initiale ou annexe du professionnel le rendant plus ou moins polyvalent.